Matériaux utilisés

Fourrures

Quand j’ai commencé à confectionner mes sacs, j’utilisais exclusivement les cuirs et fourrures que je trouvais. J’ai fait le tour du grenier, des boîtes qu’on empile au fil des ans. J’ai contacté ma famille, mes amies et je me suis mise à faire le tour des comptoirs vestimentaires. C’est fou ce qu’on peut dénicher en fouinant un peu, si bien que j’ai accumulé un immense trésor. Des manteaux de raton laveur, de mouton de Perse noir, de loutre, de renard roux, des cols de renard argenté, de renard de l’Arctique, des peaux de castor que mon amie Charlotte m’a si gentiment cédées se sont accumulés sur la table de mon atelier. Puis, se sont ajoutés tous ces manteaux de cuir très souples, ces jupes de suède mises de côté, ces pantalons qui n’étaient plus à la mode, ces peaux qui dormaient au fond d’une boîte.

Mais j’avais envie d’y ajouter quelques matières qui distingueraient mes créations.

Avez-vous déjà observé de près des plumes de dindon sauvage? Elles sont tout simplement magnifiques. Je les utilise avec parcimonie puisque la matière est plutôt rare, mais elles prennent parfois leur place sur mes sacs pour ajouter une touche de légèreté, d’élégance.

J’aurais pu utiliser uniquement des boucles de métal pour fixer les courroies aux sacs à main, mais comme mon conjoint est facteur d’arcs traditionnels et que sa matière première est le bois, je lui confie à l’occasion la réalisation de mes boucles. Tantôt c’est une boucle de noyer cendré, de cocobolo, d’acajou, de chêne, de lacewood, d’érable figuré, de bubinga, d’osage. Cela pourrait aussi être des bois de cerf qu’on polit et qui ressemblent à de l’ivoire. Tout est possible. Certaines des boucles qui garnissent mes sacs sont donc travaillées artisanalement avec soin et originalité, et le choix des bois utilisés est fonction de la couleur du sac, de l’inspiration de l’artisan.

J’ai un profond respect pour les petites et grosses bêtes qui vivent dans nos forêts. Aussi toutes les fourrures utilisées ont été récupérées et nettoyées. 

J’utilise des types de cuir qui varient en fonction du style  du sac. Tantôt c’est un cuir de veau d’importation italienne, un cuir de buffle texturé, un cuir au tannage végétal , un cuir d’agneau souple. Dans tous les cas, je n’utilise que des matériaux haut de gamme.

Quand je m’installe à ma table de travail, j’étale ça et là des pièces de cuir , de fourrure. Je passe souvent des heures à associer les matières, à déterminer les parures qui garniront le sac à main, et bien qu’il soit possible de réaliser un sac en plusieurs exemplaires, j’aime bien que chaque création soit unique. Il y a donc toujours un p’tit quelque chose qui le distingue du précédent.

Toutes les étapes de réalisation apportent une grande source de satisfaction. Toutefois, ma plus grande satisfaction demeure la réaction des gens lorsque je leur présente l’article terminé.

francine_plamondon@yahoo.fr